AIT ELMANE: La Nature & Les Hommes

Prise d' Elmers et MARMOUCHA en 1923:Extrait d'histoire

   "En 1923, l'effectif réuni pour l'opération d'ensemble fut le plus fort que l'on eut jamais envoyé en campagne jusqu'alors. Avec ses éléments du train de combat, il compta plus de 20.000 hommes. Ce déploiement inhabituel de forces se justifiait par la qualité des adversaires, les Aït Tsegrouchene et les Marmoucha, fanatisés par le marabout Sidi Raho et le terrain difficile au milieu duquel ils séjournaient. On appela l'opération Nettoyage de la tache de Taza, parce que, sur la carte du Maroc, cette vaste zone dissidente d'un seul tenant faisait comme une tache au milieu des régions déjà pacifiées, et qu'elle se situait exactement au sud de la ville de Taza.

Les troupes furent réparties en trois groupes mobiles commandés respectivement par le général Théveney, les colonels Cambay et Freydemberg. Poeymirau et son état-major marchaient avec le premier qui comptait à lui seul près de dix mille hommes.

Après avoir rassemblé son premier camp sous les murs de la casbah d'Engil-des-Ikhatarene, à la sortie du sinistre col du Tizi N'Taghzeft, il se mit en route vers l'Est par une aube tiède de juillet et se déploya dans une large vallée presque plate, bordée des crêtes rocheuses de deux chaînons du Moyen Atlas.

On comptait dans ses rangs des baroudeurs notoires comme le colonel du Guiny, mainteneur du Tafilalet, le commandant de Loustal, promis aux trois étoiles, le capitaine Laffitte, as des Renseignements ; d'autres brûlant de s'affirmer, tels que le lieutenant Henri de Bournazel. On remarquait également à l'état-major, à côté du capitaine de Lattre, un grand lieutenant blond au teint coloré malgré le hâle, portant les insignes de la Légion Etrangère. C'était le prince Aage de Danemark, servant volontairement sous notre drapeau.

Lorsque les divers éléments de cavalerie, d'infanterie, d'artillerie et du train eurent pris leurs places dans le dispositif et que les intervalles et les distances furent établis, le capitaine de Lattre se détacha de la suite caracolante des généraux et entreprit au petit galop son premier tour de chien de berger.

Il poussa tout d'abord jusqu'au goum de Trameur, à l'extrême avant-garde. Nulle trace de dissidence, aussi loin qu'il pût voir dans le sens de la marche. Aussi bien, tant qu'elle conservait sa largeur, la vallée se prêtait-elle peu à une embuscade. L'accrochage, s'il devait se produire, viendrait à coup sûr de l'un des flancs.

Justement, une fusillade assez nourrie éclata tout d'un coup sur la gauche du groupe mobile. Des dissidents installés sur les derniers contreforts du djebel avaient ouvert le feu sur le cordon de spahis qui formait la pointe avancée de la flanc-garde. Ils ne tardèrent pas à ajuster leur tir, bien qu'ils ne fussent pas à bonne portée. Les points d'impacts, reconnaissables aux petits flocons poussiéreux éclos sur le sol de pierraille et de sable, après être apparus au delà des cavaliers, se rapprochèrent d'eux et se multiplièrent autour et entre les pattes des chevaux barbes. Certaines des bêtes hennirent, ruèrent ou se cabrèrent, agacées, effleurées, touchées peut-être. En tète de la file, le chef du peloton se retourna. C'était le lieutenant de Bournazel. Il cria un ordre et les spahis laissèrent croître entre eux des intervalles plus grands. Alors, satisfait, le futur porteur de la légendaire tunique rouge mit sa monture à l'allure dansante du passage. Les pattes de son alezan semblèrent marquer un rythme en se relevant tour à tour, comme si les coups de feu .et les miaulements aigus des ricochets eussent été une musique de ballet. Puis, plus scandé encore, ce fut le pas espagnol, où les antérieurs élevés alternativement se déployaient avant de frapper le sol en cadence. Et les petits flocons gris devenaient de plus en plus drus. À ce moment, le capitaine de Lattre parut, toujours au petit galop d'inspection. Il fit décrire à son cheval une demie volte gracieuse et alla se ranger à côté de Bournazel. Après quoi, il se mit, lui aussi, au pas espagnol. Et toujours sous les balles. Botte à botte, les deux superbes cavaliers eurent l'air de concourir pour quelque épreuve de dressage en haute école, dont les crépitements lointains des Mausers constituaient les applaudissements. Derrière eux, les spahis riaient et appréciaient à grands renforts de M'ziane ! M'ziane bezef (Bien ! Très bien !). Quand il se fut assez amusé à ce petit jeu, le capitaine de Lattre vira et reprit sa tournée vers l'arrière-garde, à petite allure, en rasant le tapis, comme disent les hommes de cheval. Un tapis qui n'avait pour toute verdure que de maigres touffes d'alfa jaillissant de loin en loin du sol jaunâtre. Bournazel, à son tour, remit son alezan au pas normal. Comme si la fin de l'exercice eut été un signal, la fusillade décrut aussitôt, puis s'arrêta. Les dissidents durent croire que leurs cibles vivantes possédaient la baraka (invulnérabilité surnaturelle).

Il n'y eut pas d'autre alerte ce jour-là.

Le lendemain, la marche s'infléchit vers la montagne des Aït Tsegrouchene. Successivement repoussés à Bou Arfa et à Oum Djeniba, les dissidents ne purent empêcher la jonction des groupes commandés par les généraux Théveney et Freydemberg à Recifa. Tout au plus, dans la nuit, eurent-ils une réaction vite jugulée. La longue croupe de Bou Khamoudj fut ensuite enlevée par une action menée aussi méthodiquement qu'une manœuvre de terrain d'exercice que les blédards trouvèrent singulière parce qu'elle portait l'empreinte d'une conception inhabituelle et le bruit courut, dans les popotes, que le Poey comme on y appelait le général, avait, pour la circonstance, laissé carte blanche à son brillant chef du 3e bureau qui ne galopa jamais autant entre les éléments de la colonne, à telle enseigne qu'il dut par deux fois changer de monture. Comme au polo. Ce fut le fait d'armes le moins coûteux de la saison et il valut au capitaine de Lattre sa première citation à l'ordre des T.O.M. (Croix de guerre avec ruban ciel bordé d'écarlate). Quelques jours plus tard, l'affaire d'El Mers devait être chèrement payée. Sept officiers, trente-cinq sous-officiers et trois cents hommes y furent tués. Bournazel y fut blessé en même temps que quatre des cinq officiers de son escadron. Le capitaine Jouannic, un des camarades de de Lattre à l'état-major, tomba le dernier sur la position conquise.

Au soir du combat, le chef du 3e bureau eut une intervention un peu spéciale. Ayant appris qu'un lieutenant de réserve dont le stage de deux ans touchait à sa fin s'était laissé impressionner par l'hécatombe de la journée au point d'avoir la hantise superstitieuse d'une mort prochaine inévitable, il intervint auprès du général et plaida la cause de cet officier, au demeurant possesseur d'un beau dossier de combattant. Il fit ressortir l'inutilité de l'exposer pendant les quelques jours au bout desquels il faudrait nécessairement l'évacuer et obtint qu'il fut renvoyé sur-le-champ vers l'arrière, dans une des autos-mitrailleuses de la liaison.

Après la construction d'un Bordj ou fortin, premier élément du poste d'El Mers, la colonne reprit sa marche en pays insoumis et se dirigea vers Immouzer. Un accrochage immobilisa la formation près de la casbah des Ait Makhlouf, particulièrement malaisés à repousser. Le prince Aage de Danemark accompagnait son ami de Lattre dans ses va-et-vient entre les éléments du groupe mobile. À un moment donné, le capitaine se rendit compte du danger éventuel que représenterait l'occupation par les adversaires d'un piton qui dominait le flanc droit des troupes. Personne des nôtres n'était allé le tenir et de Lattre ne manqua pas de pester contre cette lacune. Il dépêcha aussitôt un agent de liaison chargé d'avertir le commandant Blanc.

- Je parie de monter là-haut ! proposa le prince. Il riait, mais le capitaine comprit qu'il était décidé à faire comme il le disait.

- Tenu ! répondit-il. Mais j'y vais aussi.

Tous deux sautèrent à terre, confièrent leurs chevaux à des Sénégalais qui étaient à proximité et auxquels ils prirent mousquetons et cartouchières. Il était temps ! Avant qu'ils ne fussent arrivés au sommet, les premières djellabas (longues blouses) des dissidents y apparaissaient.

- Vous m'arroserez cette crête, en cas de besoin, avait recommandé le capitaine au commandant des Tirailleurs.

Et le, commandant exécutait l'arrosage... à coups de mitrailleuses. Pourtant, les guerriers se maintenaient sous le feu. L'un d'eux même (et le bruit courut que c'était l'agitateur Sidi Raho) parut narguer nos tireurs en leur adressant, au milieu des rafales, de grands gestes de son burnous. Devant l'apparition et le tir rapproché des deux officiers, la crête se dégarnit. Mais bientôt les Sénégalais constatèrent que les dissidents cherchaient à envelopper les deux téméraires. Heureusement, le peloton de spahis du lieutenant de Villeneuve arriva à point (il monta le piton à pied) pour dégager les parieurs opportuns et tenir la position. De Lattre et le prince Aage retournèrent chez les Sénégalais avec la mine réjouie de sportifs qui ont réussi une performance et ils se remirent en selle. Leur action avait été judicieuse, car les dissidents s'acharnèrent à reprendre le piton qui ne fut conservé que grâce à une compagnie de tirailleurs marocains qui releva le peloton dont le lieutenant de 'Villeneuve (blessé), un margis et une dizaine d'hommes avaient été déjà mis hors de combat.

À la fin de septembre, Marmoucha et Aït Tsegrouchene firent leur soumission. Le capitaine de Lattre assista à la cérémonie, la seconde dont il eut le spectacle, avec, probablement, l'intime joie d'avoir fortement contribué à ce succès. Mais il n'en dit rien. Il avait accepté la formule de la caïdat des troupes d'opérations marocaines : Lyautey était le grand Patron et le Poey son prophète. D'ailleurs, le Poey marquait l'amitié et l'estime toute particulières qu'il éprouvait pour son chef du 3e bureau. À la citation du

Bou Khamoudj - et il accordait les citations avec encore plus de parcimonie que les généraux de 1914 - il ajouta une proposition pour le grade de chef de bataillon. Mais là, c'était le ministre de la Guerre qui décidait. S'il n'eut tenu qu'au maréchal Lyautey...

Cependant, le capitaine de Lattre bénéficia d'une promotion sans changer de grade : il fut nommé, en 1924, chef d'état-major de la région de Fès, puis de celle de Taza. En 1925, comme il s'était rendu à Fès pour une question de service, il fit arrêter sa voiture devant l'entrée de l'Hôtel Transat. Un indigène lui présenta un plateau de sucreries. Soudain, mû par on ne sut quel fanatisme, l'homme brandit un long poignard qu'il avait dissimulé sous son burnous et l'abattit sur la joue du capitaine qu'il laboura dans presque toute sa hauteur. L'artère temporale fut sectionnée et la victime qui le pressentit par les jets spasmodiques du sang, eut la présence d'esprit de comprimer le vaisseau avec son doigt pour tempérer l'hémorragie. Remonté clans sa voiture, le capitaine donna au chauffeur l'ordre de le conduire à l'hôpital. L'agresseur qui s'était mêlé aux curieux et confondu avec eux, sortit de leurs rangs pour courir après l'auto en levant encore sa lame. Mais on réussit à l'appréhender et il fut incarcéré.

Il fallut trente-cinq points de suture et dix-sept agrafes métalliques pour fermer la plaie dont la cicatrice resta toujours apparente.

Peu de temps après, la guerre du Rif éclata, menaçant aussitôt la ligne Fès-Taza qu'Abd-el-Krim avait résolu de couper. Le capitaine de Lattre s'y trouva, pour ainsi dire, aux premières loges pour subir la ruée qui se croyait victorieuse parce qu'elle avait franchi le réseau ténu de nos petits postes. Il fut aux combats de Dar caïd Medbach, de Kiffane et du Bou Iblane, non seulement avec l'état-major, mais aussi dans les rangs des combattants du front. À quelque distance, le jeune capitaine de Bournazel, passé au Service des Renseignements, précédait ses goums au feu en leur donnant comme point de ralliement sa fameuse vareuse rouge de spahi. En août, de Lattre entraîna à l'assaut l'effectif d'un bataillon. Une grave blessure au genou arrêta là son épopée marocaine. Transporté à l'hôpital de Taza, le capitaine y fut le voisin de lit d'un autre officier blessé, appelé comme lui à la grande célébrité : le commandant Giraud, atteint au pied et définitivement affligé d'une boiterie.

Naturellement, le maréchal Lyautey accourut dans la zone menacée et dirigea le colmatage. Puis, la réduction de la poche riffaine terminée, il ne manqua pas d'aller voir les blessés de l'action. Il fut au chevet de Giraud et de de Lattre.

Lorsqu'il fut rétabli, le capitaine rentra en France pour y passer sa convalescence et la permission de longue détente à laquelle il avait droit. Le 25 juin 1926, le quatrième galon lui fut enfin attribué, résultat de propositions multiples étayées par ses nouvelles blessures et citations. Il décida de se présenter au concours de l'École supérieure de guerre, bien qu'il n'eût, devant lui, que quatre mois pour le préparer.

En vacances à Mouilleron-en-Pareds, le jeune chef de bataillon rencontra, dans une garden-party, une jeune fille de dix-huit ans qui l'impressionna dès qu'il la vit. Invitée comme lui au château de Bois-Corbeau, à Saint-Hilaire-du-Loulay, par la baronne Taylor, Mlle Simone Calary de Lamazière était la fille d'un ancien député de Paris. Sitôt qu'il lui eut été présenté, le commandant se montra d'un empressement qui dépassait son habituelle gentillesse, pourtant bien séduisante.

Le lendemain, une excursion à l'île d'Yeu fut organisée ; l'un des invités, M. Tinguy du Pouêt, député de la Vendée, ayant décidé d'y visiter ses électeurs. Mlle de Lamazière, son frère et le commandant firent partie du groupe des promeneurs. Au cours de la visite de l'île, un ancien sergent du 93e se présenta au jeune chef de bataillon et lui rappela les journées mouvementées de Verdun. Il possédait un canot. Aussi, Jean de Lattre mit-il l'embargo sur lui pour organiser une promenade au large, car, quelques instants plus tôt, aucun pêcheur n'avait consenti à se prêter au désir des touristes à cause de l'état de l'océan. Malgré la violence des vagues, la promenade dura deux heures et, sans doute, la tempête la rendit-elle plus mémorable. Ainsi Mlle de Lamazière eut-elle un petit échantillon du cran et de la volonté de l'officier qui s'était installé près d'elle dans l'embarcation.

Les fréquentes visites du commandant de Lattre à la famille Calary de Lamazière, à Paris, eurent vite les apparences d'une cour en règle.

- Ma fille vient de refuser un garçon qui avait sept ans de plus qu'elle, crut bon de dire à l'officier Mme de Lamazière. Vous en avez dix-huit. Je dois vous prévenir honnêtement que vous n'avez pas la moindre chance.

Mais le commandant réussit où son cadet de onze ans avait échoué. Fiancé à Mlle de Lamazière au début de 1927, il l'épousa le 22 mars de la même année à l'église Saint-Pierre-de-Chaillot."

                       Extrait tiré du site "LES GOUMIERS"

Cpitain Aage à Idlan AiT l'mane A.Makhchoune I.MarmouchaCLIC ICI

           Extrait d'une Revue Hebdomadaire 1926

... atteignent le plateau des Aït Elmane. Au prix de pertes sanglantes, nous
avons refoulé l'adversaire dans les derniers repaires de son inexpugnable ...

                     DOMMAGE LE DOCUMENT INEXISTANT

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Le neoletique en Afrique du Nord

Les Capsiens étaient des peuples de langue chamitique, ancètres des Berbères (donc apparentés aux peuples de langues afro-asiatiques : Égyptiens, Couchites et Sémites).
Ils étaient de race méditerranéenne (race d'Aïn-Méterchem).
Voici les stades qu'a connu leur civilisation :

-Proto-Capsiens Éburriens / Éburraniens du Kenya (-10000 / -3600) :
Les Capsiens commencent à remonter vers l'Afrique du nord. Utilisation de microlithes géométriques.

-Lybico-Capsiens d'Haoua-Fteah (-8500 -6500 av.Jc / -10400 / -8000 BC) :
Les Capsiens s'installent en Cyrénaïque.

--Capsiens typiques (-7800 av.Jc / -9500 -5700 BC) :
Les Capsiens s'installent en Tunisie. Ils vivent de chasse et de cueillette et utilisent des microlithes géométriques. Ils recouvrent leurs morts d'ocre et pratique l'enlèvement des incisives inférieures et supérieures (probablement à cause de l'utilisation du labret) surtout chez les femmes.

-Capsiens Tiarétiens néolithisés (-5600 / -4900 BC) :
Sous l'influence des Cardiaux venus d'Europe, les Capsiens adoptent l'usage des poteries (peu décorées). L'agriculture et l'élevage sont également introduits mais peu pratiqués encore, la chasse à l'arc restant trés utilisée. Les Capsiens s'infiltrent peu à peu vers le Sahara et l'ouest du Maghreb.
L'art des gravures rupestres et en pleine expansion : c'est l'époque de l'art "buballin naturaliste".
De grands dessins de buballes sont créés. Ceux-ci sont gravés dans le style à deux pattes dans l'Atlas et dans le style à quatre pattes au Sahara. Les lions sont représentés dans le style "Djattou". Des théranthropes (hommes-lycaons) sont également gravés, dans des scènes sexuelles dans l'ouest et dans des scènes de chasse à l'est. Un autre style de gravure, plus effilé, est également utilisé pour représenter des girafes et des gazelles sur des rochers horizontaux à surface trés lisse : c'est le style "Tazina".

-Capsiens Atlassiques néolithiques (-4900 / -3300 BC) :
Le pastoralisme se développe de plus en plus (plus avec les ovins et caprins qu'avec les bovins).
Le style des gravures devient moins soigné : c'est l'époque de l'art "buballin subnaturaliste" ou "buballin décadent". Les cornes des buballes sont représentées sans leurs rayures caractéristiques. C'est l'époque aussi ou des personnages ithiphalliques sont représentés.
Des sépultures sous tumulus (
bazinas / idebnans) commencent à être utilisées :
Dans le Fezzan on trouve des "tombes tronconiques en plateforme", rondes ou rectangulaires (elles se répendent jusqu'au Niger vers 4200 BC).
Dans le Ahaggar on trouve des "tombes à couloir et enclos" ou "tombes en trou de serrure" dont le couloir débouche à l'est (le tumulus central est parfois à cratère). Seuls des hommes sont enterrés. Ils sont souchés sur le coté, tête à l'est.
Dans le Fezzan, le Messak, et le Tamadjert, on trouve aussi des tumulus servant de sanctuaire. Il ont une forme basse et sont munis d'antennes en "V".
Plus au sud les tumulus coniques pénètrent jusqu'au nord du Niger.

-Capsiens chalcolithiques (-2600 -1200 av.Jc / 3300 -1700 BC) :
Le pastoralisme est à son apogée. Ces peuples (appelés "Tehemous" par les
Égyptiens) sont nomades, sauf ceux du Maghreb). C'est l'époque de l'art "bovidien gravé".
Des tribus capsiennes (peuples d'
Iheren Tahilahi) s'infiltrent dans le centre du Sahara, au Tassili et au nord du Niger, ou elles ammènent l'usage des "tombes à couloir et enclos", des "tombes tronconiques en plateforme" et des "sanctuaires à antennes". Elles se mèlent aux peuples négroïdes Ounaniens de ces régions et adoptent leur usage de l'art peint.
De nouveau types de
tombes bazinas apparaissent :
Dans le Tadrart Acacus on trouve des "tumulus avec plateforme à dallage concentrique". Au début seuls les hommes y sont enterrés mais ensuite les femmes y sont admises également.
Dans le Fezzan, le Messak, le Ahaggar, l'Aïr, l'Azawagh, le Tassili et jusque dans le nord du Niger, on trouve des "tumulus en croissant". Les hommes y sont enterrés tête à l'est et les femmes (peu nombreuses) tête à l'ouest.
Dans le Tassili on trouve des "tumulus avec dallage concentrique".
Dans le Sahara du sud et au Niger, on trouve des "tumulus à alignements" (un alignement de pierres est placé à l'est du tumulus et un petit cairn tout contre à l'ouest)..
Dans l'Aïr, le Tassili, le Djanet et le nord du Fezzan, on trouve des "sanctuaires à alignements".
Le cuivre commence à être utilisé.

-Lybiens / Équidiens / Caballins (-1200 -300 av.Jc / -1600 -300 BC) :
Les "Peuples de la mer" Grecs venus d'Europe s'installent en Cyrénaïque et introduisent l'usage du cheval chez les Berbères Lybiens ("Libous" en
égyptien) descendant des Capsiens. Introduction du cuivre dans l'Aïr et le nord-est du Niger. C'est l'époque de l'art "équidien / caballin" qui représente des cavaliers. Les dessins sont gravés au nord et peints en aplats ocrés au sud (influence de l'art des négroïdes Ounaniens du Sahara). Cet art passe par plusieurs phases :
-"Phase ancienne avec chars" : L'art est de plus en plus schématique. Les personnages sont bitriangulaires et le les chevaux sont au galop volant. Les bovidés sont de moins en moins représentés.
-"Phase moyenne avec porteurs de hallebardes puis de lances" : Les personnages ont une tête trilobée. La perspective est tordue. Les chèvres remplacent de plus en plus les bovidés. L'écriture Tifinagh commence à être introduite sous l'influence des Cartaginois.
-"Phase récente avec porteurs de javelots" : Les tifinaghs deviennent communs. Les personnages ont une tête ronde ornée de plumes. Les chevaux sont levrettés. Les dromadaires apparaissent.
Des cavaliers sont représentés jusque dans le nord du Burkina-Fasso, ce qui indique que des infiltrations de Lybiens ont eu lieu jusque la.
Les "tumulus en croissant" arrivent en Mauritanie. De nouveau types de
tombes bazinas apparaissent :
Dans le Fezzan, le Tassili et le nord du Niger on trouve des "tumulus à cratère" (sans enclos) . Les hommes comme les femmes y sont enterrés sur le flanc gauche, face tournée vers le nord.
Dans le Tassili on trouve des "tumulus coffrés" cylindriques ou quadrangulaires.
Dans le nord du Niger se répendent les tumulus lenticulaires, en calotte de sphère, à alignements et à plateformes cylindriques.

-Berbères / Camelins (-300 / +600) :
Les chevaux sont remplacés par les chameaux. C'est la période de l'art "camelin" qui s'arrètera avec l'Islam.
De nouveau types de tombes apparaissent :
Dans le Ahaggar, le Ahanet, l'Aïr et le Tassili on trouve des "tumulus en margelle de puits" appelés "chouchets" au Maghreb et "tighmarins" au Sahara.
Dans le Tassili, le Fezzan et le Maghreb on trouve des "tumulus à base appareillée".



22/05/2009
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